Quo Vadis la gestion d’exploitation ?

11 juillet 2019

La pression des coûts du secteur de l’énergie est de plus en plus présente. Tout démarre des planning de projet de construction, l’achat à proprement parler des turbines peut impacter de plein fouet la partie opérationnel de l’exploitation. Ce qui signifie : la réduction des coûts d’exploitations.

A contrario, les exigences demandées au département exploitation est de plus en plus intransigeant. Mais en quoi cela peut-il changer le regard des propriétaires de parcs éoliens sur le choix de la société de gestion exploitation ?

Premièrement, de nombreux propriétaires regardent les coûts de fonctionnement, puis ils cherchent un exploitant. Le calcul est simple : un coût d’exploitation moindre égal un maximum de profit. De nombreux propriétaires désirent alléger la charge de gestion de l’exploitation. « Le décalage entre cette idée et les exigences de fonctionnement juridiques des parcs éoliens est énorme », explique Till Schorer, directeur des ventes de wpd windmanager GmbH & Co. KG.

Responsabilité des propriétaires

Nous allons parler des aspects juridiques sur la responsabilité que de nombreux propriétaires ne connaissent pas – par exemple : la prise en charge de la responsabilité du parc éolien constitue un élément central de l’exploitation. Après la mise en service et la connexion au réseau électrique d’un parc éolien, les propriétaires et les présidents des sociétés d’exploitations assument entièrement la responsabilité de l’infrastructure. « Concrètement, cela signifie qu’ils sont responsables en cas d’accidents, d’un point de vue personnel », explique M. Schorer.

La sécurité des personnes et des biens joue également un rôle important avec la QHSE (Qualité, hygiène, sécurité et environnement) dans les responsabilités incombées aux dirigeants. Il en va de même pour respecter les délais des inspections réglementaires – qu’ils s’agissent de la réglementation ICPE, contractuelles ou liées aux assurances. « Toutes ces inspections seront-elles prises en compte en cas de réduction de la gestion d’exploitation ? Les propriétaires doivent veiller à cela », insiste M. Schorer.

Economies contre perte de revenu

La surveillance des parcs éoliens est également un facteur de coût important. « de nombreux exploitants proposent des solutions alternatives », poursuit M. Schorer. « Par exemple une salle de contrôle ouverte du lundi au vendredi de 9 heures à 17 heures. » Toutefois, si une erreur venait à se produire sur une éolienne à 18 heures, ou sur l’ensemble du parc, cet arrêt ne serait résolu que le lendemain. Idem pour les week-ends, si le parc éolien était en pleine capacité de production, cela entrainerait une perte de revenue supérieure aux économies réalisées aux coûts de gestion. « Une salle de contrôle ouverte 24h/24 et 7j/7 qui surveille en permanence l’état des turbines dispose d’un temps de réponse de quelques minutes », explique M. Schorer et « le propriétaire sera finalement gagnant ».

En outre, les propriétaires doivent s’assurer que les exploitants puissent répondre aux demandes croissantes des gouvernements. « Cette année, la gestion des opérations sera exercée par la directive technique 10 qui est lié au stockage des données associées. Il en va de même pour la responsabilité des infrastructures critiques, qui spécifie entre autre la mise en place de systèmes de gestion de la sécurité. », souligne M. Schorer. « Mais alors, comment le responsable d’exploitation traite-t-il de tels sujets ? Surtout s’ils ne peuvent ou ne veulent pas satisfaire toutes les exigences actuelles pour des raisons de coût ? »

La clairvoyance entraine les plus grandes économies. Car comme dit le diction dans la gestion d’exploitation : moins, ce n’est pas plus !